28 septembre 2016
 

 

Une cérémonie à la mémoire de Shimon Peres (zal)

en présence de Aliza Bin Noun

Ambassadeur d'Israël en France

aura lieu

jeudi 29 septembre 2016

à 18h30

Grande synagogue de La Victoire

44 rue de la Victoire - 75009 Paris

 

     
 

Communiqué

 
     
 

Le Consistoire honore la mémoire de Shimon Peres, dernier père fondateur de l’Etat d’Israël, prix Nobel, visionnaire et artisan de la Paix.


Il nous a quittés cette nuit, entouré de l’affection de tous les siens et du respect de tous les grands de ce monde.


Le Consistoire partage le deuil et la tristesse de sa famille et de l’ensemble de ses frères et soeurs israéliens, pour lesquels il était le dernier père de la Nation.


Shimon Peres a joué à maintes reprises un rôle décisif dans la survie du jeune Etat d’Israël, en permettant à son armée d’assurer sa mission avec des moyens militaires adaptés sous la supervision de David Ben Gourion.


Européen de naissance et francophile convaincu, il aimait la terre des Droits de l’Homme, son histoire, ses arts et sa culture de la liberté et de l’égalité. Imprégné des valeurs du Judaïsme et amoureux de l’Etat d’Israël, Shimon Peres n’a eu de cesse de convaincre tous ses interlocuteurs de la nécessité vitale d’établir la paix entre Israël et ses voisins arabes. Il a disparu hélas avant d’avoir vu se réaliser son rêve, commun à l’ensemble du Peuple d’Israël.


Le Consistoire prie pour que la nouvelle année qui s’annonce laisse derrière elle son lot de tristesse et soit une année de Paix et de réjouissances, en France, en Israël et partout dans le monde.

 
     
 
     
 
In memoriam Shimon Peres 1923-2016
 
     
 

 
  © Ambassade d'Israël  
 

Shimon Peres - fonctionnaire, parlementaire et le huitième Premier ministre de l'Etat d'Israël - a été élu par la Knesset le 13 Juin 2007 comme 9ème Président de l’Etat d'Israël, et a prêté serment  le 15 juillet. Il a exercé en tant que Président jusqu'au 24 juillet 2014.

Peres est né en Biélorussie en 1923 et a immigré en Palestine avec sa famille à l'âge de onze ans. Il a grandi à Tel Aviv et a étudié au lycée agricole de Ben Shemen. Peres a passé plusieurs années au kibboutz Geva et au Kibbutz Alumot, dont il était l'un des fondateurs, et en 1943 a été élu Secrétaire du mouvement de jeunesse sioniste travailliste.

Shimon Peres a été étroitement lié au développement des capacités de défense de l’Etat d’Israël. À la fin des années 1940, il rejoint la Haganah et est en charge du personnel et de l’armement. Pendant et après la guerre d'Indépendance, il sert en tant que Chef des services navals, et par la suite dirige la délégation du Ministère de la Défense aux États-Unis. En 1952, il rejoint le Ministère de la Défense israélien et un an plus tard - à l'âge de 29 ans -, il est nommé Directeur général, poste qu'il a occupé jusqu'en 1959.

En 1959, Peres est élu Député à la Knesset. Il le sera jusqu'à son élection à la Présidence du pays en juin 2007.

De 1959 à 1965, Shimon Peres a également exercé en tant que Vice-Ministre de la Défense. On lui doit ainsi la mise en place des industries militaires et de l'aviation, ainsi que la promotion des liens stratégiques avec la France - une « relation spéciale » qui a abouti à une coopération stratégique au cours de la Campagne du Sinaï en 1956, qu'il a orchestrée. Il a également joué un rôle central dans le programme nucléaire israélien.

Shimon Peres s’est démarqué comme une personnalité en politique intérieure. En 1965, il quitte le parti Mapai au pouvoir en même temps que David Ben Gourion et devient Secrétaire général du  parti politique Rafi ; trois ans plus tard, il contribue à réunir ces factions du travail. En 1969, Peres est nommé Ministre de l'Intégration des immigrants ; de 1970 à 1974 il sert en tant que Ministre des Transports et des Communications et en 1974, devient Ministre de l'Information.

Durant trois ans après la guerre du Kippour de 1973, Peres a de nouveau joué un rôle central dans la sécurité d'Israël en tant que Ministre de la Défense. Il a revitalisé et renforcé l'armée israélienne et a tenu l’un des rôles principaux dans les négociations de désengagement qui ont conduit à l'accord intérimaire de 1975 avec l'Egypte.

Il était derrière l'opération de sauvetage Entebbe en 1976 et auteur du concept « Good Fence », littéralement bonne frontière, promouvant des relations positives avec les résidents du sud du Liban.

Peres a brièvement servi comme Premier ministre par intérim après la démission du Premier ministre Rabin en 1977. Après la défaite du parti travailliste aux élections générales de 1977 - après trente ans d'hégémonie politique -, Shimon Peres est élu Président du parti, un poste qu'il a occupé jusqu'en 1992. Au cours de cette période, il a également été élu Vice-Président de l'Internationale socialiste.

Shimon Peres a servi deux mandats non consécutifs en tant que Premier ministre. Son premier mandat, de 1984 à 1986, a eu pour toile de fond un gouvernement d'unité nationale, sur la base d'un accord de rotation avec le chef du Likoud, Yitzhak Shamir. De 1986 à 1988, Peres a servi comme Vice-Premier ministre et Ministre des Affaires étrangères et, à partir de novembre 1988 jusqu'à la dissolution du gouvernement d'unité nationale en 1990, comme Vice-Premier ministre et Ministre des Finances. Il a alors concentré ses énergies sur l'économie défaillante et sur la situation complexe résultant de la guerre de 1982 au Liban. Il a réussi à obtenir le soutien difficile de la Histadrout afin de réduire le taux d'inflation annuel de 400% à 16%. Peres a également contribué à ma décision de retrait des troupes du Liban et dans la mise en place d'une zone de sécurité étroite dans le sud du Liban.


Après le retour au pouvoir du parti travailliste à la suite des élections de 1992, Shimon Peres est de nouveau nommé Ministre des Affaires étrangères. Il initie et mène alors les négociations qui ont conduit à la signature de la Déclaration de principes avec l'OLP en Septembre 1993 - ce qui lui a valu le Prix Nobel de la Paix en 1994, en collaboration avec Ytshak Rabin et Yasser Arafat. De nouvelles négociations avec les Palestiniens provoquent par la suite le retrait israélien de Gaza et de certaines régions de Judée et de Samarie, ainsi que la mise en place de l'autonomie palestinienne limitée, tel que décidé dans l'accord intérimaire. En octobre 1994, le Traité de paix avec la Jordanie est signé. Peres a également mis un point d’honneur à promouvoir les relations avec les autres pays arabes d'Afrique du Nord et du Golfe Persique - une partie de sa vision d'un « nouveau Moyen-Orient ».


Le second mandat de Shimon Peres en tant que Premier ministre est survenu à la suite de l'assassinat de Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995. Le Parti travailliste choisit alors Peres comme successeur de Rabin, une décision validée par la Knesset avec un vote de confiance, soutenu à la fois par la coalition et les membres de l'opposition.


Peres a servi comme Premier ministre pendant sept mois, jusqu'aux élections générales tenues en mai 1996. Au cours de cette période éprouvante, Peres s'est efforcé de maintenir le cap dans le processus de paix, en dépit d'une vague d'attentats terroristes perpétrés par des kamikazes palestiniens contre des civils israéliens.


Shimon Peres a continué à servir en tant que président du parti travailliste pendant un an après la défaite électorale du parti, ce jusqu’à ce qu’il soit remplacé en juin 1997 par l'ancien chef d'état-major et membre travailliste de la Knesset, Ehud Barak.


En octobre 1997, Shimon Peres créée le Centre Peres pour la Paix, dans le but de faire avancer les initiatives conjointes israélo-arabes.


De juillet 1999 à mars 2001, Peres est en charge du portefeuille de la coopération régionale jusqu’à sa nomination en tant que Ministre des Affaires étrangères et Vice-premier ministre dans le gouvernement d'unité nationale dirigé par Ariel Sharon. Il occupera ces fonctions jusqu'en octobre 2002, date de sa démission en même temps que les autres ministres du Parti Travailliste. Sous le gouvernement Sharon, Peres également servi en tant que vice-Premier ministre, de janvier à novembre 2005, et a démissionné lors de la sortie du Parti travailliste du gouvernement.


Avant les élections à la 17ème Knesset, Peres quitte le Parti travailliste pour rejoindre  Kadima ("en avant"), parti nouvellement fondé. Il est alors vice-Premier ministre et Ministre pour le développement du Néguev et de Galilée, de mai 2006 à juin 2007.
En Octobre 2007 Peres créa le Centre Peres pour la Paix qui a pour objectif de faire avancer les projets communs entre Arabes et Israéliens.