Les Archives
du consistoire israélite de Paris sont les plus anciennes
de l’Ile-de-France puisque la communauté a été
constituée par décret napoléonien à
partir de 1808.
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De
cette époque à nos jours, l’institution
a conservé les documents administratifs qui, en
l’espace de deux siècles, sont devenus des
archives historiques pour la plupart. En effet, veillant
aux intérêts du culte israélite dans
la région, le consistoire de Paris est la seule
organisation à organiser les circoncisions, les
mariages et les décès jusqu’à
la séparation de l’Etat et des cultes en
1905. De même, il développe les lieux de
prières afin de répondre à une demande
croissante des fidèles. |
C’est d’ailleurs au cours du XIXe siècle,
que de monumentales synagogues voient le jour comme La Victoire,
Nazareth, Les Tournelles. Aussi, l’histoire de l’édification
de ces temples est-elle consignée dans les registres
des procès verbaux et des documents envoyés aux
ministères.
Son
rôle ne se limite pas au culte car il est l’intermédiaire
aussi avec les pouvoirs publics. Représentant l’une
des plus grosses communautés de France dès 1850,
il est aussi chargé d’appliquer les directives
du ministère des Cultes. Bien évidemment, différentes
pièces archivistiques démontrent aussi l’impact
des évènements sociaux et politiques sur son évolution
comme c’est le cas avec la révolution de 1848 et
l’affaire Dreyfus.
Devenue
une simple association cultuelle par la suite, le consistoire
de Paris a continué et continue à garantir
la qualité de la vie juive à tous les niveaux
: de la naissance à la mort, de la prière
aux lois alimentaires rituelles car il a su fidéliser
le public. Mais avec le XXe siècle, il affronte
aussi deux guerres mondiales ce qui explique son rôle
dans l’aumônerie pour les combattants puis
– hélas – dans les camps. Un véritable
fonds d’archives explique dans le détail
le fonctionnement du consistoire de Paris pendant l’Occupation. |
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Gardiennes
de l’histoire des Juifs parisiens, les archives du consistoire
de Paris permettent à bien des familles de reconstituer
leur arbre généalogique, à des chercheurs
et universitaires de mieux s’intéresser à
une communauté discrète, présente dans
les lieux depuis plus de deux siècles.