La conversion
La conversion
La politique de la porte ouverte
Depuis la nuit des temps, le judaïsme a connu des
candidats à la conversion. Le Consistoire perpétue
cette tradition millénaire de conversion fondée sur
l’engagement biblique de Ruth.
Que signifie se convertir ?
Se convertir au judaïsme, c’est décider de vivre selon les
principes de la Foi d’Israël et selon les commandements
de la Torah. Par cette conversion, le nouveau venu
exprime sa volonté d’intégrer la vocation spirituelle du
peuple juif, à savoir appartenir à «une royauté de prêtres
et une nation vouée à la sainteté.»
Depuis quand cette possibilité existe-t-elle ?
La conversion n’est pas un phénomène nouveau. En fait, Abraham fut le premier converti, puisqu’il découvrit
D.ieu de son propre chef alors que son père était idolâtre. Non seulement Abraham adhéra au monothéisme, mais il convertit de nombreuses personnes dans sa ville de ‘Haran selon le verset: « Les âmes qu’ils avaient faites à ‘Haran » (Gen XII, 5). Rachi commente : « Abraham convertissait les hommes, et Sarah les femmes ». Dans la Bible, l’archétype de la conversion est Ruth, du pays de Moab, qui prononça cette belle formule : « Ton peuple sera mon peuple, ton D.ieu sera mon Dieu. » (Ruth I, 16). Une communauté qui se ferme aux autres est une communauté vouée à l’extinction.
Chaque année, des demandes venues de toute la France arrivent au Consistoire et nous mettons tout en œuvre pour aider nos rabbins à recevoir et guider les postulants dans leur quête.
La réussite du candidat, c’est aussi la réussite du service conversion.
Les demandes sont multiples et variées. Certaines proviennent d’enfants issus de mariage mixte, d’autres du conjoint ou de la conjointe non juif, d’autres encore de personne n’ayant aucune ascendance juive connue.
Chaque situation est traitée avec attention et respect.
Pour les enfants dont le père est juif sans que la mère ne le soit, nous parlons de régularisation, car c’est une façon de reconnaitre leur place dans notre histoire, mais en accomplissant le chemin d’étude et de pratique qui les
fera reconnaitre pleinement dans notre peuple.
Les conversions faites en France par tous nos consistoires sont reconnues partout dans le monde
et c’est notre responsabilité de conserver ce niveau de reconnaissance.
Qui peut se convertir ?
Il faut vouloir devenir juif, appliquer et étudier. C’est l’engagement pris par les Hébreux au pied du Mont Sinaï:
«Nous ferons et nous comprendrons». Toute personne se convertissant se trouve aussi, rétroactivement, au
pied du Mont Sinaï à prononcer le même serment. C’est l’engagement de toute une vie et donc il est clairement
exprimé au postulant qu’une conversion est l’acceptation du joug de la royauté divine (ol malkhout chamayim),
du joug de la Torah (ol Torah) et du joug des mitsvot (ol mitsvot).
Dans le cas où la requête émane de la famille, nous procédons à l’étude de la situation avec le rabbin local à
même de juger de l’engagement des différents membres de la famille, jeunes enfants, adolescents ou conjoint.
Que demande-t-on à un candidat à la conversion ?
Pour se convertir, le candidat doit contacter son consistoire régional et montrer son intérêt pour le judaïsme au travers de diverses obligations :
Le respect de la cacherout
Le respect du Chabbat et des fêtes
La fréquentation régulière d’une communauté (offices à la synagogue, cours, conférences, repas Chabbatiques, …)
Savoir lire l’hébreu
La connaissance des bénédictions de base.