Mercredi 2 avril 2025, le Président du Consistoire de France Élie Korchia était au Palais de l’Élysée pour assister à la cérémonie au cours de laquelle le Président de la République a remis le Prix Jean Pierre-Bloch de la LICRA à Sophia Aram et Arthur (Jacques Essebag), « en reconnaissance de leur engagement exceptionnel dans la lutte contre l’antisémitisme ».
Comme cela a été rappelé à cette occasion, le Prix Jean Pierre-Bloch a été créé en 2012 par Martine Benayoun, ancienne vice-présidente de la LICRA, en hommage à Jean Pierre-Bloch, grand humaniste, résistant, ministre du général de Gaulle et ancien président de la LICRA (1968-1992).
Son fils Claude Pierre-Bloch, vice-président de la LICRA, est aujourd’hui responsable de ce prix et son Président Mario Stasi a introduit la cérémonie en rappelant ques les deux récipiendaires 2025, Sophia Aram et Arthur, ont été choisis par la LICRA et la famille Pierre-Bloch « pour leur engagement ferme et constant dans la lutte contre l’antisémitisme ».
Emmanuel Macron a prononcé à cette occasion un discours mettant en exergue l’action déterminée de ces deux personnalités dans un contexte de forte recrudescence des actes antisémites depuis le 7 Octobre 2023, sur fond d’antisionisme.
En présence des membres de leurs familles et de leurs amis, ainsi que de nombreux parlementaires présents autour de la Ministre Aurore Bergé, chargée de la lutte contre les discriminations, Sophia Aram et Arthur ont ensuite été invités à prendre la parole et ont tenu des propos aussi forts qu’émouvants.
On retiendra notamment les mots d’Arthur qui a déclaré avec lucidité ressentir « quelque chose qui me bouleverse, qui me glace parce que je me dis qu’en France, en 2025, on remet une récompense à quelqu’un parce qu’il a dit que l’antisémitisme était inacceptable ».
Il est vrai que depuis le 7 octobre j’ai parlé. Fort, parfois avec maladresse, souvent en colère, mais j’ai parlé pour rester debout, pour ne pas tomber, pour ne pas devenir fou (…)
“Où sont ceux qu’on admirait, qui avaient toujours le mot juste ? Les artistes, les penseurs, les humanistes, les féministes, les grandes voix ? Les amis d’hier aujourd’hui si silencieux, flous, tièdes et ambigus…”