Élie Korchia reçoit le Maire de Montpellier au Consistoire de France pour un projet muséal

Jeudi 23 janvier 2025, le Président du Consistoire de France Élie Korchia a reçu au Consistoire de France le Maire de la Ville de Montpellier Michaël Delafosse pour une rencontre importante qui fera date dans l’histoire de l’institution consistoriale, à laquelle ont aussi participé le Président du Consistoire régional du Languedoc Alain Zylberman, le directeur de l’Institut Maïmonide Michaël Iancu et la directrice du Pôle Culture et Patrimoine de la ville et Métropole de Montpellier Juliana Stoppa.

 

La réunion avait comme objet l’ambitieux projet d’un futur musée du judaïsme languedocien médiéval, qui serait un espace dédié à l’histoire du judaïsme français et à la civilisation des Juifs d’Occitanie, dont l’histoire glorieuse (médecine à Montpellier, Talmud à Lunel et Kabbale à Vauvert) se conjugue à un ensemble hébraïque médiéval remarquable, avec notamment le bâtiment historique de la rue de la Barralerie, rue centrale des Juifs au Moyen Âge, acquis par la municipalité.

Validé par Elie Korchia et Michaël Delafosse, qui souhaitent le matérialiser en cette année 2025, ce grand projet muséal sera le plus important de la région et permettra de faire connaître l’histoire et la culture juive française du Moyen-âge à nos jours.

Montpellier possède en effet des vestiges exceptionnels avec notamment l’un des rares, plus anciens et mieux conservés Mikvé d’Europe et l’Occitanie possède un héritage juif quasi-unique en France, à côté de la Maison Sublime de Rouen et de la figure paradigmatique de Rachi de Troyes.

Mais plus précisément, la spécificité de Montpellier à l’époque médiévale réside dans le fait que nous sommes en Provintzia (Provence-Languedoc), à savoir une aire géographique qui constitue à elle seule les assises du judaïsme français, avec Arles et Narbonne dans l’Antiquité ou encore Orgon dans le Comtat Venaissin avec la lampe à huile retrouvée dans les années 60, la plus ancienne trace d’une présence juive en France.

 

L’Institut Universitaire Euro-Méditerranéen Maïmonide, créé en 2000 par l’ancien Grand Rabbin de France René-Samuel Sirat (zal) et Georges Frêche, ancien député-maire, démontrait déjà la volnté qui consistait à doter Montpellier d’une structure de référence sur les études juives.

Le projet muséal projeté par Michaël Delafosse et Élie Korchia 25 ans plus tard, en concertation constante avec le Grand Rabbin de France Haïm Korsia et les dirigeants de la communauté juive locale, permettrait ainsi de parachever cette dimension culturelle unique sur le territoire national.