Inauguration de la synagogue restaurée de Béziers avec les communautés juives du Languedoc

Dimanche 1er décembre 2024, à la suite d’un Chabbat plein organisé en sa présence, le Président du Consistoire de France Élie Korchia a inauguré la synagogue de Béziers restaurée, aux côtés du Président de la communauté juive de Béziers Maurice Abitbol, de son rabbin Avraham Nisenbaum, du Président du Consistoire régional du Languedoc-Roussillon Alain Zylberman et du Grand Rabbin régional Mardochée Bensoussan.

Fait exceptionnel, l’ensemble des communautés juives de la région Languedoc étaient représentées à cette cérémonie avec les dirigeantes et dirigeants des communautés juives de  Béziers, Castelnau-le-Lez, La Grande-Motte, Montpellier, Narbonne, Nîmes, Perpignan et Sète.

 

Parmi la nombreuse assemblée et les personnalités qui avaient fait le déplacement se trouvaient le Sous-Préfet de Béziers Jacques Lucbéreilh représentant le Préfet de l’Hérault François-XavierLauch, le Maire de Beziers Robert Ménard accompagné de son épouse, le député de la circonscription, ainsi que des élus du Conseil municipal et départemental.

On notait aussi la présence de la Présidente du CRIF régional Perla Danan, des représentants de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de l’armée.

Après un discours introductif du Président de la communauté Maurice Abitbol, qui a dit toute son émotion de voir à la fois réunies de nombreuses personnalités de la communauté juive mais aussi beaucoup d’amis non juifs de Béziers et de la région ainsi que des officiels attachés à ce que représente cette restauration, le maître d’oeuvres des travaux au sein de la communauté Éric Chemouni a rappelé la création de cette belle synagogue il y a plus de 50 ans au sein du bâtiment historique de l’Hôtel de Cassagne et la restauration entreprise durant plus d’un an de ces locaux, dans un style Louis XVI.

Après le discours du Président du Consistoire de France Élie Korchia et celui du Maire de Béziers Robert Ménard, le Sous-Préfet Jacques Lucbéreilh a tenu au nom de l’État à saluer « l’engagement de la communauté juive locale au sein de la Cité » et il a témoigné de « l’engagement résolu de l’État dans la lutte contre l’antisémitisme, tous les antisémitismes, des plus hargneux aux plus sournois, des plus affichés aux plus insidieux ».

Il a par ailleurs tenu à rappeler avec force que « lorsque l’antisémitisme se répand dans notre pays, sur ses réseaux sociaux, ce sont les valeurs de la République qui sont attaquées. La haine du juif, c’est la haine de l’autre, à rebours de tout ce qui fait le coeur de notre attachement à vivre dans le respect de I’autre et la fraternité ».

Jacques Lucbéreilh a enfin déclaré avec justesse que « pour combattre l’antisémitisme, il faut ouvrir les consciences, parfois les éclairer en rappelant l’histoire et à quoi ont conduit les idées visant à définir le juif comme l’ennemi, déconstruire des préjugés mais aussi démonter des assimilations douteuses ou des contresens nourris souvent par l’ignorance.
Car on doit également agir contre l’antisémitisme par l’éducation, la culture, et la transmission dont le Musée juif, ici, est la parfaite illustration et une très utile contribution ».

Un peu plus tôt dans la matinée, le Président Élie Korchia avait tenu à visiter le Musée juif attenant à la synagogue en présence des responsables de l’association « Mémoire Juive de Béziers » et de la responsable des lieux Chantal Viotte-Rabinovitch.

Créé il y a 4 ans au sein de l’Hôtel de Cassagne qui abrite la synagogue, cet espace à vocation muséo-pédagogique permet de recevoir tout au long de l’année un public nombreux, dont beaucoup de jeunes.

Un lieu qui vise à exposer « un panorama de l’histoire des juifs de Béziers et tout particulièrement de l’âge d’or du Moyen Âge ; à donner des éléments de présentation du judaïsme et à lutter contre les discriminations, le racisme et l’antisémitisme ».