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Élie Korchia en Israël pour le voyage de solidarité : "Israël, aujourd’hui et demain" - Mai 2024

Dans le cadre du plan d’actions communes qu’ils ont décidé de mettre en place afin de renforcer les liens entre la communauté juive française et l’état d’Israël, le Président du Consistoire de France Élie Korchia a participé du 19 au 23 mai 2024 à un voyage de solidarité exceptionnel organisé par le KKL de France et son Président Robert Zbili, en présence d’une délégation de journalistes français.

 

Intitulé « Israël, aujourd’hui et demain » ce voyage a permis à ses participants d’avoir une vision plus précise des conséquences régionales du conflit mené depuis 7 mois par Israël contre le Hamas, à la suite du pogrom terroriste du 7 octobre.

 

Pour mieux comprendre les problématiques actuelles, des visites sur le terrain ont ainsi été organisées à la frontière Nord d’Israël ainsi qu’à la frontière Sud du pays.

 

En outre, une rencontre avec des élus politiques israéliens des différents bords a eu lieu à la Knesset et des conférences avec des spécialistes de la sécurité ont permis de mieux appréhender les capacités de résilience de la société israélienne en cette période historique.

Soirée-débat à Tel-Aviv sur la situation des familles d'otages et sur la situation sécuritaire en Israël

 

Dimanche 19 mai, au 1er jour du voyage du Président du Consistoire de France en Israël aux côtés de la délégation du KKL emmenée par son Président Robert Zbili, une soirée d'ouverture a eu lieu dans les salons de l'hôtel Dan à Tel-Aviv avec en première partie le témoignage émouvant et éclairant de Yshai Dan - oncle de l'otage franco-israélien Ofer Kalderon - dont 5 membres de la famille ont été kidnappés le 7 octobre.

 

Cette rencontre a été suivie d'une conférence-débat passionnante sur le thème de "La stratégie de la sécurité nationale israélienne et l’impact du 7 octobre sur la société".

 

La conférence a été donnée par Guershon Hacohen, Colonel de réserve qui a occupé divers postes de direction au sein de Tsahal, chercheur au centre d’étude stratégique Beguin-Sadate et Président du Comité exécutif de l’association Momentum.

 

Comme cela a été rappelé au cours du débat avec le public par Guershon Hacohen, "On ne peut pas comprendre la guerre actuelle entre Israel et le Hamas sans connaître l'importance de la dimension islamiste radicale, qui remonte à la notion de "djihad" et de "guerre sainte", pensée initialement en Afghanistan, avant d'être développée par exemple aujourd'hui par l'Iran via le Hezbollah".

 

"Leur objectif est la prise du contrôle du monde au nom du fondamentalisme, sur le modèle de la révolution islamique en Iran et la grande différence avec les précédentes guerres, c'est que l'armée israélienne combattait à l'époque des soldats (des armées égyptienne ou jordanienne notamment) alors qu'aujourd'hui l'armée de défense d'Israel combat des terroristes islamistes déterminés à combattre jusqu'à la mort dans un milieu purement urbain (au milieu de tunnels de centaines de kilomètres de long, d'hôpitaux ou de bâtiments publics...) en se servant justement du tissu urbain et de la population civile gazaouie comme bouclier humain, étant précisé que l'intérêt du Hamas est de créer avant tout le chaos" a conclu Ghershon Hacohen.

Rencontre solidaire au Kibboutz Kabri, au Nord d'Israël et à la frontière du Liban

 

Lundi 20 mai, le Président du Consistoire de France Élie Korchia était dans le Nord d'Israël, à proximité de la frontière avec le Liban, pour une rencontre solidaire organisée par le KKL de France dans le cadre de son voyage "Israël aujourd'hui et demain".

 

Au sein de ce kibboutz situé en Galilée occidentale, la délégation a pu rencontrer et débattre avec un policier de l’unité d’intervention d’urgence puis s'entretenir avec Moran, habitante du kibboutz et enseignante, qui a expliqué son vécu quotidien près de la frontière et la façon dont la collectivité gère la période de guerre actuelle suite au pogrom du 7 octobre.

 

Fondé en 1949 et comprenant 1200 personnes, le Kibboutz Kabri n'est plus collectiviste depuis les années 90 mais il a gardé les mêmes valeurs en matière d'éducation et de solidarité entre ses membres.

 

Comme cela a été rappelé par Moran dans son exposé, "le 7 octobre a été un jour d'horreur pour tout Israël mais en particulier pour les populations habitant à la bordure de la bande de Gaza et à la frontière Nord, bien que le Nord n'ait pas eu à subir les attaques sanglantes et criminelles commises dans les Kibboutz à proximité de Gaza et au sein du festival de musique Nova".

 

Moran à en outre raconté le dilemme qui était le sien par rapport à ses deux enfants ("rester sur place ou s'enfuir") alors que son époux n'était pas dans le Kibboutz ce matin du 7 octobre.

 

Entendant à la radio que les terroristes du Hamas brûlaient les maisons dans le Sud du pays, elle a eu l'idée d'aller chercher une échelle pour se réfugier au sommet de sa maison et s'y cacher avec ses enfants, ajoutant avoir eu "l'impression de se retrouver pendant la période de la Shoah, mue par la seule volonté de sauver mes enfants".

 

Doron Weinstein, officier de police au sein du Kibboutz, a ensuite fait part de sa propre expérience et a notamment indiqué que "50% de la population en Galilée est arabe et tout le monde a compris depuis le 7 octobre que les missiles tirés par le Hezbollah visent autant les juifs que les arabes israéliens. L'objectif pour Israël aujourd'hui est donc de tout faire pour que le Hezbollah ne soit plus présent à l'avenir à la bordure de la frontière avec Israël".

 

Il a conclu son intervention en indiquant que "pour le moment, sans autre solution sécuritaire, 70.000 personnes ont dû quitter le Nord d'Israël et se trouvent réfugiées dans leur propre pays. Près de la moitié d'entre eux ne souhaitent toujours pas revenir sur place 8 mois après, tant que la guerre est en cours".

Visite du Centre de sécurité et de recherche Alma et rencontre dans un village druze au Nord d'Israël 

 

Lundi 20 mai, le Président du Consistoire de France Élie Korchia a visité aux côtés de la délégation du KKL de France, emmenée par son Président Robert Zbili, le centre de sécurité et de recherches Alma, dans le Nord du pays.

 

Ce centre de recherche mondialement connu travaille en effet sur les défis de sécurité d'Israël à la frontière nord et leur impact sur le front intérieur israélien.

 

La délégation a eu le privilège d'être reçue dans la salle de crise d'Alma, où elle a rencontré Sarit Zahavi, Lieutenant-colonel de réserve, experte en géopolitique et fondatrice du Centre Alma, afin de mieux comprendre les défis de sécurité auxquels l'État d'Israël est confronté actuellement.

 

Sarit Zahavi a notamment indiqué dans son exposé que "43 localités à la bordure du Liban ont été évacuées dès le lendemain du 7 octobre et elles continuent à être bombardées quotidiennement par le Hezbollah".

 

Au cours de ces 7 derniers mois, il y a ainsi eu plus de 1700 attaques, notamment avec des roquettes et des missiles anti-chars.

 

Elle a aussi rappelé les attaques de drones "qui ont entraîné la mort de 9 civils et de 16 soldats à la frontière".

 

Sarit Zahavi a conclu son intervention en indiquant qu'en dépit des interceptions israéliennes, "la ville de Kiryat Chmona a été touchée plus de 300 fois depuis le 7 octobre et les cibles du Hezbollah étaient à 44% des civils et à 56% des militaires".

 

La délégation s'est ensuite rendue dans un village druze, où une rencontre émouvante a été organisée avec Mona Saad, veuve du Lieutenant Colonel Alim Saad, d’origine druze, tombé le 9 octobre au Yshouv Adamit, lors d’une altercation avec 4 terroristes qui avaient réussi à franchir la frontière et tentaient de pénétrer dans les villages du nord.

 

Alim a réussi à évacuer plusieurs blessés ce jour-là et a tué 3 terroristes avant que le 4eme assaillant, qui s'était caché sur une colline, ne parvienne à le tuer.

 

Sa veuve a rappelé avec émotion que 15 jours avant son décès, Alim avait reçu à son domicile tous ses collègue officiers de Tsahal dans la région, en leur disant que "le plus important dans la vie est de rester fidèle à ses convictions et de les défendre".

Rencontres solidaires dans le Sud d'Israël à Sderot, Tekouma, Re'im et au Kibboutz Netiv Ha’assara

 

Mardi 21 mai, le Président du Consistoire de France Élie Korchia était dans le Sud d'Israël pour plusieurs déplacements solidaires organisés par le KKL de France et son Président Robert Zbili, dans le cadre du voyage "Israël aujourd'hui et demain".

 

La journée a débuté par une rencontre passionnante dans le village d’étudiants d'Ayalim, autour d'un projet de réhabilitation unique soutenu par le KKL de France, avec des constructions destinées à une centaine d'étudiants, dans le but de renforcer la présence de la jeunesse dans la région.

 

Des jeunes qui restent sur place pendant une période maximale de 3 ans, ce qui crée une véritable émulation pour le développement de l'emploi dans la région du Neguev, avec des activités allant de la High tech au street art !

 

Les jeunes sont intégrés au projet dès l'âge de 18 ans et y consacrent une année avant leur service militaire, ou à l'issue de leur service. L'association a aussi pour objectif d'aider à la reconstruction du Kibboutz de Kfar Azza, décimé par le pogrom du 7 octobre.

 

La délégation s'est ensuite rendue à Ivim où elle a pu visiter les infrastructures du Dôme de fer.

 

Elle a ensuite visité le Kibboutz Netiv Ha’assara, situé dans la bordure nord de gaza, dont la population a été déplacée et qui a eu à subir la mort de 20 de ses habitants le 7 octobre.

 

Sur place, la délégation a rencontré Yaacov Weitzman, originaire de Lyon et habitant du moshav, qui a fait son alyah il y a 65 ans en 1959.

 

Yaacov Weitzman leur a notamment raconté que le 7 octobre, les terroristes, qui avaient coupé l'électricité au préalable, se sont rendus dans la maison où habitaient sa fille et son gendre, en les appelant par leurs prénoms, "ce qui prouve qu'ils disposaient des plans et des noms des habitants de tout le Kibboutz".

 

De par le fait que le portail d'entrée du moshav était bloqué, les terroristes n'ont finalement pas pu y pénétrer massivement, ce qui a fait qu'il n'a pas été supplicié comme les Kibboutz de Béeri ou Kfar Azza.

 

Yaacov Weitzman a enfin indiqué avec émotion à ses interlocuteurs qu'à ce jour ses 3 filles et leurs familles qui habitaient le kibboutz ont dû être déplacées et se trouvent réfugiées dans d'autres villes du pays, comme Ashkelon et Gan Yavné.

 

Après un déjeuner organisé dans la ville de Netivot, la délégation s'est ensuite rendue à Tekouma et a visité le site mémoriel du "Cimetière des véhicules" où sont entreposés tous les véhicules incendiés lors du pogrom du 7/10 dans la région.

 

La délégation s'est enfin rendue dans l'après-midi à Re’im, sur le site du festival de musique de Nova, où 364 personnes ont été sauvagement assassinées au matin du 7 octobre par les terroristes du Hamas.

 

Ils ont visité avec émotion cet endroit où se rendent chaque jour de nombreuses familles pour rendre hommage à leurs défunts et ils ont rencontré sur place des responsables associatifs qui oeuvrent pour le développement d'un futur site commémoratif.

 

Élie Korchia à la Knesset pour la réception officielle de la délégation du KKL de France

 

Mercredi 22 mai, au dernier jour du voyage organisé par le KKL de France et son Président Robert Zbili sur le thème "Israël aujourd'hui et demain" le Président du Consistoire de France Élie Korchia a participé à la réception officielle de la délégation par le Président de la Knesset Amir Ohana, ainsi qu'à une rencontre avec des ministres et députés représentant la majorité comme l'opposition.

 

Dans son discours d'accueil, le Président de la Knesset a dit que c'etait un honneur pour lui de recevoir cette délégation française, composée notamment de journalistes français, lesquels ont pu lui poser de nombreuses questions.

 

Amir Ohana a en outre insisté sur "la force des relations entre Israël et la France depuis 75 ans" ainsi que sur la volonté impérative pour Israël de récupérer les 128 otages toujours détenus à ce jour dans la bande de Gaza.

 

Il a en outre indiqué que le combat que mène actuellement Israël est un "combat existentiel pour le futur de ses habitants", qu'ils soient juifs ou arabes Israéliens et que le Hamas ne veut qu'une chose, "exterminer Israël comme état juif, comme cela est écrit à l'article 7 de sa charte fondatrice".

 

Sont aussi intervenus a l'occasion de cette réception de la délégation à la Knesset, le Ministre israélien de la Diaspora Amichai Chikli, le Ministre de la culture et des sports Micky Zohar - qui a rappelé qu’Israël fait face aujourd'hui "aux deux plus grandes organisations terroristes fondamentalistes dans le monde que sont le Hezbollah et le Hamas" -  ainsi que les députés Gideon Sa'ar (qui a démissionné de son poste de ministre au mois de mars au sein de la coalition) et Danny Danon.